La e-lettre
n°10
Editorial
Dis, grand-père, c’était comment avant le
numérique ?
Telle est la question de mon petit fils de 15 ans, complètement
immergé de Smartphone, appareil photo compact, téléphone
portable multimédia, baladeur, jeux vidéos seul/en ligne,
écran plat, notebook, dalle tactile …mélangeant joyeusement
des mots sans trop connaître le sens réel comme : HTML, XML,
HTTP, FTP, IP, Internet, Ethernet, WiFi, bluetooth, ADSL, MDV, VDI, 4G,USB,
HDMI…
Pour les médias, la “société
numérique“ est apparue, il y a 15 ans. Surprenant ! Etant
donné que l’invention des microprocesseurs remonte à
plus de 30 ans (Apple II d’Apple en 77 et PC DOS d’IBM en
81) !
Cette “nouvelle société“ avec l’arrivée
de la technologie de l’information et de la communication (Internet
en 83, premier hacker “le mentor“ en 86), va mettre à
mal et même faire disparaître de nombreux métiers.
Historiquement, nous n’avons jamais vu une invention s’imposer
aussi rapidement (fin 1980 moins de 1 million d’internautes, en
1995 plus de 16 millions et en 2010 environ 1,8 milliards) et ce chiffre
n’inclut pas les “objets intelligents“ qui doubleront
le nombre de connexion. Cette croissance fulgurante obligera rapidement
de passer l’adresse IPv4 (32 bits autorise 4,2 milliards d’adresses)
à IPv6 (128 bits soit plus de 3 avec 38 zéros d’adresses).
Pour ma part, le numérique a débuté dans
les années 60. Alors jeune ingénieur n’ayant
eu que quelques heures de cours théorique sur la machine programmable
séquentielle dite “calculateur“, il fallait créer
ses propres périphériques autour d’un processeur câblé
avec une mémoire à tores de ferrites ; c'est-à-dire,
chaîne de mesures analogiques, E/S TOR, connexion imprimante…et
aussi créer ses logiciels systèmes et applicatifs à
partir du code machine constructeur.
Courant année 60, nous étions bien au début
du numérique pour l’industrie, le clavier et l’écran
noir et blanc remplaçant le multimètre, l’oscilloscope
et le tournevis. Cette avancée technologique a rendu possible les
modifications en cours de projet, car l’immatériel est très
facilement modifiable. Cette mutation rapide pour l’industrie (en
moins de 15 ans) bouleversa totalement la conception des automatismes
(coûts et délais).
Fin 2011, le club Automation aura 25 ans !
Une question fondamentale va se poser. Pourra-t-on demain déplacer
des acteurs de ce marché ?
Qui seront comme mon petit-fils totalement immergé dans ce monde
immatériel organisé autour de la TV interactive, du e-learning,
de la presse numérique pouvant avoir ainsi accès à
l’information multimédia, n’importe où ! Ne
va-t-on pas dans ce monde irréel ou plus personne ne connaît
vraiment personne, et ou un robot connaissant votre profil, vous guidera
pas à pas !
Nous avons depuis plusieurs années installés pour nos membres,
sur notre serveur WEB, les MP3 des débats de nos journées
d’informations. Faudra t’il demain, mettre les vidéos
de nos journées ?
Nous voulons rester un pôle de rencontres !
Certes, aujourd’hui le numérique facilite le travail individuel
de recherche, pour lequel les techniques virtuelles s’acquittent
bien de leurs tâches.
Mais rien ne remplace, la communication entre êtres humains rendant
efficace nos rencontres entre automaticiens, informaticiens “temps
réel“, responsables de production et d’ingénierie
industrielle.
Notre club est avant tout, un lieu de rencontres lors de nos journées
d’informations et de débats, nos visites techniques, permettant
l’échange d’informations et d’expériences.
Nos membres participants ne s’y trompent pas. Voilà pourquoi
le club AUTOMATION poursuit sa mission.
« Etre membre du club, c’est bien.
Participer, c’est mieux.
Ce club est avant tout le vôtre.
Le nôtre ! »
Les administrateurs du club vous présentent
leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Michel Favier, président
Parole aux adhérents
OBSOLESCENCE
L’âge de la retraite recul aussi pour les installations
industrielles
L’obsolescence fait aujourd’hui partie intégrante de
la politique industrielle de l’entreprise. Elle doit être
anticipée et gérée de façon à maintenir
l’outil de production en condition opérationnelle. Un outil
de production dont la durée de vie moyenne tend à s’allonger.
Les industriels utilisent de plus en plus de produits
“sur étagère“ qui intègrent des composants
(matériel et logiciel) dont la durée de vie est guidée
par les marchés grand public tels que multimédia, télécommunications,
micro-informatique... Par ailleurs, le contexte économique conduit
les industriels à prolonger la durée d'exploitation de leurs
installations. Par exemple, EDF, conçoit actuellement des installations
pour une durée de vie non plus de 40 ans, mais de 60 ans ! Aussi,
de nombreux fournisseurs se rachètent, fusionnent, optimisent leurs
gammes.
« On observe aujourd’hui de plus en plus de cas d'obsolescence,
en particulier pour les industries à longue durée de vie,
telles que l'aéronautique, le transport, l'armement et l'énergie,
souligne Patrick Salaün, EDF. Cette obsolescence, véritable
menace pour l’entreprise, touche non seulement les produits mais
également les compétences. Elle fait partie du modèle
économique de l'industrie. Ainsi, compte tenu des évolutions
de plus en plus rapide de la technologie et du contexte industriel et
réglementaire, il faut se préparer à une augmentation
des cas d’obsolescence d’équipements dans le futur
et à des difficultés grandissantes pour assurer leur pérennité,
les systèmes étant devenus très complexes. »
L’approche de la pérennité ne pose pas les mêmes
problématiques selon les “couches“ technologiques traversées
dans le temps. Par exemple, la technologie de base de composants discrets
et analogiques (relais pour les automatismes logiques dans les 30 centrales
nucléaires du palier 900 MW) mise en œuvre dans les années
60 / 70, fait l’objet d’une obsolescence matérielle
bien gérée « Nous trouvons toujours des relais
et des circuits qui se réparent facilement, souligne Patrick
Salaün. En revanche, le maintien des compétences est plus
difficile. »
Dans les années 80 / 90, la généralisation des microprocesseurs
introduit des produits informatiques pour les automatismes et la conduite
(API, SNCC, superviseurs…) et des aides à l’opérateur,
sans oublier l’émergence de standards. Les logiciels évoluent
alors à un rythme lent, l’industrie est encore moteur de
ces développements. Des développements pour beaucoup sur-mesure
dans le cadre de systèmes devenant un peu plus complexes.
Les années 90 s’illustrent quant à elles par le déploiement
des réseaux, de la technologie Internet et la suprématie
de Windows. Apparaissent des regroupements de plus en plus nombreux entre
fournisseurs. De plus en plus de composants et de logiciels dits “grand
public“ font leur entrée dans le monde industriel…
qui devient suiveur d’un arché plus important et demandeur
d’évolution. C’est aussi l’événement
de systèmes encore plus complexes !
(Extrait de l’introduction à la journée
d’information et de débats « Comment garantir la pérennité
d’une installation automatisée » du 10 juin 2010)
OBSOLESCENCE
Des pistes pour satisfaire les objectifs de pérennité
Quelle stratégie adopter pour limiter les contraintes de l’obsolescence
? La problématique doit surtout prendre part à une approche
préventive.
Satisfaire les objectifs de pérennité consiste à
des actions préventives tout au long du cycle de vie. Ainsi, dès
la phase d’expression du besoin et de spécification du système
il convient de définir une stratégie de MCO (maintien en
conditions opérationnelles) cohérente avec la stratégie
(enjeux) et l’organisation de l’entreprise. Cette stratégie
pouvant être variable suivant les systèmes (figer, faire
évoluer ou changer le système). Cela passe aussi par la
définition des exigences en matière de MCO, sur l’architecture
(modularité), les équipements et les applications : par
exemple les standards aux interfaces (communication), sur les
données (IEC 61850, …), sur les langages (IEC 61131). Il
faut essayer de voir dans quelles mesures les standards peuvent aider
à la conception d’un système “orienté
pérennité“.
Lors de l’analyse des offres et la contractualisation, il est important
d’évaluer la pérennité des fournisseurs consultés,
de définir des exigences de portabilité, de choisir en fonction
d’un coût global de possession et non du coût d’achat,
ou encore de contractualiser le MCO.
Pendant le développement du système, il faut s’assurer
de la prise en compte de la pérennité par le concepteur.
Par exemple, l’Open Source est-il une réponse ? Il faut aussi
veiller à la mise en place de méthodologie de préparation
du MCO, et à limiter les risques de perte du savoir-faire (conserver
une maîtrise suffisante du savoir-faire technique). Il
importe aussi de constituer un fond documentaire et de préparer
la transition entre le développement et le MCO.
Durant la phase d’exploitation, la pérennité dépend
de la surveillance de l’obsolescence des composants et des équipements,
tout comme de la constitution d’un stock. Enfin, il est bon de s’assurer
du maintien des compétences et
les outils, chez le fournisseur.
(Extrait de l’introduction à la journée
d’information et de débats « Comment garantir la pérennité
d’une installation automatisée » du 10 juin 2010)
OBSOLESCENCE
SNCC : nous sommes passés de 24 à 7 offreurs de
systèmes
Les marchés en compétition poussent les industriels à
faire évoluer leurs outils de production toujours plus communicants.
Après les vagues successives de rachats et de regroupement, quelles
réponses apportent les offreurs d’automatismes ?
« En 1989, existaient sur le marché 24 constructeurs
de SNCC. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 7, explique
Olivier Vallée, responsable de l’activité process
contrôle chez Rockwell Automation. Le jeu des rachats implique
pour les offreurs restant au devant de la scène de faire des choix
de maintien ou non des plate-formes existantes. Cela nous pose des difficultés
en matière diversités des technologies et aussi de maintien
des compétences internes, lié au fait mêmes du turn-over
induit par les rachats successifs. D’où la difficulté
grandissante d’effectuer des actions de maintenance sur des plate-formes
de 20 ou 30 ans d’âge ! Difficile aussi de garantir des compatibilités
ascendantes vers de nouvelles technologies. Cela a induit globalement,
de nombreuses ruptures de gammes chez les différents constructeurs.
»
« Par ailleurs, dans le domaine industriel de la chimie, de
la pharmacie, de l’agroalimentaire ou du gaz/pétrole, apparaît
la nécessité de sortir de plus en plus de nouveaux produits
et de gérer des usines toujours plus flexibles. Le tout avec des
temps de mise sur le marché toujours plus courts, ajoute Olivier
Vallée. D’où une totale contradiction avec une
stratégie qui consisterait à “fossiliser“ les
automatismes en place. Sans compter avec la concurrence des industries,
toujours plus forte avec les pays émergeants… A cela s’ajoute
le fait de produire en lien avec les contraintes de développement
durable. Tout cet ensemble formant la problématique de nos clients
génère un impact au niveau de la gestion des données.
D’où le besoin d’architectures d’automatisme
toujours plus communicantes. En France, dans le cadre d’extensions
d’usines, les nouvelles unités doivent être capables
de se rattacher à des anciennes technologies pour fournir l’information
du début à la fin de la chaîne. Faute de nouvelles
unités de production, le marché dans l’hexagone concerne
surtout des rénovations de sites ou des modernisations de plate-formes.
»
La réponse des offreurs d’automatismes consiste à
embarquer dans les solutions de plus en plus de technologie… avec
un rapport prix / performance fortement exponentiel. Par ailleurs, les
composants qu’ils utilisent sont à présent en grande
partie issus du grand public. « De ce fait, il ne nous est plus
possible de garantir la pérennité de tels composants sur
10 ou 20 ans ! Nous ne construisons plus des cartes, mais jouons le rôle
d’assembleur. Face à cette tendance, nous conservons notre
part de savoir-faire plutôt orienté sur le firmware des cartes
électroniques afin d’assurer la portabilité dans toute
la gamme. »
« Il y a quelques années, l’industrie disposait
en interne d’instrumentistes, automaticiens, responsables supervision,
experts réseaux… Les effectifs de maintenance ont depuis
fortement été revus à la baisse et les compétences
sont largement externalisées. Le fait que les architectures soient
capables d’assurer de plus en plus de fonctionnalités, implique
aussi que les personnes en charge de celles-ci suivent le mouvement. D’où
un nécessaire esprit collaboratif. »
Du point de vue de la pérennité, la pyramide SIM a, elle
aussi, fortement évoluée ! Généralement, les
niveaux 0, 1 et 2 étaient maîtrisés par les constructeurs
d’automatisme. Plus on montait dans les niveaux de la pyramide,
plus la pérennité était difficile à assurer.
Car au niveau 0, les produits sont maîtrisés et facilement
interchangeables… En revanche la maîtrise de l’évolution
des Operating Systems est un tout autre problème !
En matière de contrôle, les contrôleurs d’automatisme
sont de plus en plus multidisciplinaires. Cela explique le fait que la
pérennité soit aujourd’hui bien plus dans la partie
fonctionnelle que dans la partie matérielle.
(Extrait de l’introduction à la journée
d’information et de débats « Comment garantir la pérennité
d’une installation automatisée » du 10 juin 2010)
OBSOLESCENCE
Mise en place de “Contrats de pérennité“
EDF R&D met en œuvre depuis maintenant une vingtaine d’années
des Contrats de pérennité avec ses fournisseurs de composants
et systèmes électroniques.
« Assurer le maintien en conditions opérationnelles nécessite,
soit de posséder en interne des compétences utiles, soit
de mettre en place de contrats pluriannuels, explique Dominique Talbournet,
EDF R&D, en charge de la pérennité de l’électronique.
Les contrats pluriannuels couvrent la réparation, l’assistance
technique, la formation des agents de maintenance, le maintien des moyens
logistiques, la gestion de l’obsolescence, la gestion documentaire,
les pôles de compétence. Sans oublier de créer un
stock comportant tous les composants utiles à la maintenance des
systèmes sur la durée de vie des installations. »
« Au sein d’EDF nous avons mis en œuvre cette deuxième
solution sous la forme d’un “contrat de pérennité.
Il s’agit plus précisément d’un protocole de
pérennité signé entre la direction de l’entreprise
avec laquelle nous travaillons et la direction du parc nucléaire
notamment. Ce protocole se décline en contrats applicatifs signés
sur une durée de 25 ans, concernant la réparation, l’assistance
technique… Nos premiers contrats de ce type arriveront à
échéance en 2015. Les entreprises concernées sont
prêtes à reconduire ce type de contrat. Dans ce contexte,
nous avons créé un stock de composants non pas chez nos
fournisseurs, mais bien en interne. »
(Extrait de l’introduction à la journée
d’information et de débats « Comment garantir la pérennité
d’une installation automatisée » du 10 juin 2010)
OBSOLESCENCE
Mise en commun de la problématique
EDF et d’autres grandes entreprises françaises mettent en
commun leurs problématiques d’obsolescence et de pérennité
des systèmes électroniques au sein d’un comité
dédié et d’un groupe de travail de l’UTE.
« Nous échangeons beaucoup avec les entreprises qui rencontrent
les mêmes problèmes que nous sur le plan de la pérennité
des composants », lance Dominique Talbournet, EDF R&D,
en charge de la pérennité de l’électronique.
D’où la création d’un Comité Pérennité
Inter Groupe (CPIG) constitué de donneurs d’ordres tels que
Areva, RATP, SNCF, Renault, Total, EDF et DCNS. Ce comité est en
cours de négociation en vue d’un rapprochement avec l’Exera.
Le périmètre du comité s’étend du capteur
à l’actionneur, en passant par l’automatisme. «
Notre but est d’échanger autour des stratégies
pérennités respectivement mises en oeuvre afin d’éclairer
les choix de chacun. » Il s’agit plus précisément
et dans la mesure du possible de partager des ressources pour traiter
des problèmes communs, et pourquoi pas de co-rédiger des
spécifications, de réaliser des surveillances croisées
afin de limiter les problèmes d’obsolescence, … Mais
aussi de surveiller le paysage des directives européennes.
« Nous faisons aussi partie du groupe obsolescence de l’UTE,
concernant précisément les composants électroniques.
Une quarantaine de grands donneurs d’ordres utilisant des composants
électroniques compose ce groupe, tel que Airbus, le CNES, EDF,
RATP, SNFF, DGA… Ce groupe contribue à la rédaction
de guides et de normes liés au domaine de l’obsolescence,
à la surveillance des directives ( nationales, européennes,…)
et à la définition d’axes de travail communs…
»
(Extrait de l’introduction à la journée
d’information et de débats « Comment garantir la pérennité
d’une installation automatisée » du 10 juin 2010)
DIRECTIVE MACHINE
Nouveau : la notion de “Quasi-machine“
Sous-ensemble à assembler pour constituer une machine, la notion
de “quasi-machine“ fait son entrée au sein de la Directive
européenne. Une démarche qui vise à faciliter la
démarche de l’assembleur final.
Pourquoi une notion de “quasi-machine“, nouvelle au sein de
la Directive machine ? « Cette mise en exergue va responsabiliser
les constructeurs de sous-ensembles destinés à être
incorporés dans une machine, explique Matthieu Bresciani,
ISO Ingenierie. La démarche va également contribuer
à faciliter la mise en conformité finale par l’intégrateur
ou l’assembleur. Il est bon également de rappeler que celui
qui réalise l’assemblage de l’installation complète
doit procéder à une analyse globale de l’installation
et notamment des interfaces entre les différents composants et
quasi-machines. De même qu’il doit procéder à
une déclaration CE de conformité pour l’installation
complète. »
Qu’est-ce qu’une “quasi-machine“ ? Selon l’article
2 de la directive, il s’agit d’un « Ensemble qui
constitue presque une machine mais qui ne peut assurer à lui seul
une application définie » Elle est uniquement destinée
à être incorporée ou assemblée à d’autres
équipements ou quasi-machines, en vue de constituer une machine
complète. Il s’agit par exemple de robots destinés
à être intégrés sur une ligne de montage, de
moteurs non électriques, de groupes hydrauliques…
Une quasi-machine nécessite, de façon relativement similaire
à une machine, l’établissement d’une documentation
précise. Parmi les documents obligatoires pour une quasi-machine
:
- le dossier technique (annexe VII) : il définit le type de machine
/ plan, il comprend la documentation de l’évaluation des
risques et consigne les résultats d’essais ;
- la notice d’assemblage (annexe VI) : elle décrit les conditions
à remplir pour l’incorporation adéquate à la
machine finale sans compromettre la sécurité ;
- la déclaration d’incorporation (annexe II) : elle constitue
la déclaration de satisfaction à l’ensemble des dispositions
de la directive et de non mise en service avant que la machine finale
soit conforme à la directive.
Notons que la notice d’assemblage et la déclaration d’incorporation
accompagnent la quasi-machine jusqu’à l’incorporation
dans la machine finale et font partie du dossier technique de cette machine.
Enfin, une quasi-machine ne comporte pas de marquage CE. « C’est
au fabricant de la machine complète de réaliser ce marquage
en s’engageant sur l’ensemble de sa machine. »
(Extrait d’une intervention lors de la journée
d’information et de débats « Nouvelles méthodologies
et technologies pour l’amélioration de la sûreté
» du 30 septembre 2010)
SECURITE FONCTIONNELLE
Mise à niveau d’une usine d’assainissement
face à la production de biogaz
Une approche des métiers de l’eau avec de nouvelles exigences
applicables en matière de sécurité et de sûreté
de fonctionnement…
Le SIAAP (Syndicat interdépartemental d’assainissement pour
l’agglomération parisienne) a pour mission de collecter les
eaux usées de l’équivalent de 8,5 millions d’habitants
et de les traiter dans ses 5 usines avant de les rejeter dans la Seine
et dans la Marne. Au total, il s’agit de dépolluer 2,5 millions
de m3 par jour.
Les boues biologiques ou physico-chimiques constituent un sous-produit
que le SIAAP s’efforce de valoriser au travers d’unités
de déshydratations ou d’incinération. Il est également
question de générer des biogaz (du méthane pour 60
%) à partir de la “digestion“ des boues. Au sud de
Paris, le site de Valenton traite de 0,6 à 1,5 millions de m3/jour.
Il est doté d’une unité de séchage thermique
par pyrolyse. « On se trouve aujourd’hui face à
des usines relativement complexes, explique Olivier Bouly, du SIAAP.
Ces usines présentent d’importantes contraintes de sûreté
de fonctionnement, pour répondre aux besoins de sécurité
et de disponibilité pour garantir la qualité des rejets.
Le fait de produire du gaz, à hauteur de 2 000 à 3 000 Nm3/h,
nécessite des étapes de séchage, de compression et
de stockage. C’est là un métier très différent
de notre mission initiale. »
Face à de nouveaux risques et suite à un sinistre lié
à l’installation de production de biogaz, le SIAAP a donc
fait réaliser une matrice de criticité afin de donner une
définition du domaine d’acceptabilité des risques
en fonction des impacts personnel, environnemental et économique.
« En nous appuyant sur les compétences de nos prestataires
Séquaris et de Aristot, notre objectif était de déterminer
les barrières nécessaires et suffisantes pour réduire
le risque et revenir dans la zone d’acceptabilité de celui-ci.
»
Une étude de sécurité instrumentée et l’ingénierie
de détail selon un processus classique, permettent au système
de rester dans une zone de risque acceptable. Les référentiels
IEC 61508 et IEC 61511 ont été retenus pour les ateliers
process, afin de définir les niveaux SIL et de décliner
une conception en lien avec la performance requise.
« Il nous a fallut nous assurer que l’on pouvait effectivement
atteindre les niveaux SIL requis selon les calculs. Sur la partie existante
du site il n’était pas toujours évidant de connaître
les caractéristiques des capteurs en place. Il a fallut lever des
incertitudes à ce sujet.
Pour la parti compression, par exemple, nous sommes arrivés à
un API de sécurité doté de 250 entrées. Ce
dernier devait s’intégrer dans une architecture existante,
en lien avec les automates process. Ce fut une véritable contrainte
au niveau du projet. D’ailleurs, pour les usines que nous ferons
évoluer dans le futur, nous prenons dès à présent
les dispositions qui nous éviterons de tels problèmes d’intégration.
La gestion par le biais des automates de sécurité se traduit
sous forme de vues de supervision auxquelles l’opérateur
accède depuis son poste de contrôle. »
« Il ne faut pas oublier aussi que lors de l’étape
initiale d’étude de risque, l’implication de l’exploitant
s’est révélée très précieuse
quant à la prise en compte des contraintes d’utilisation.
En matière de sécurité fonctionnelle, les impacts
sur l’exploitation peuvent-être très importants ! »
(Extrait d’une intervention lors de la journée
d’information et de débats « Nouvelles méthodologies
et technologies pour l’amélioration de la sûreté
» du 30 septembre 2010)
GESTION TECHNIQUE DU BATIMENT
La BnF exploite une nouvelle gestion technique centralisée
et ouverte
L’équipe en charge de la GTC et des automatismes à
la BnF s’est fortement impliquée dans la remise à
plat de la GTC propriétaire initialement installée. Aujourd’hui,
elle dispose d’un outil répondant enfin à ses attentes.
La Bibliothèque Nationale de France (BnF) comprend plusieurs sites
géographiquement distants, avec un site principal : la Bibliothèque
François Mitterrand. Avec le système de GTB initialement
en place, l’exploitant avait trop de difficultés ne serait-ce
que pour gérer une zone, par exemple pour l’allumage ou l’extinction
des éclairages ou une des 353 centrales de traitement d’air.
Il s’agissait d’une GTC propriétaire avec un protocole
BAP sur Profibus FMS sans interface de communication possible, le tout
sous un superviseur propriétaire. « Nous avons donc souhaité
ouvrir cette GTC, car changer un point ou un programme horaire d’une
zone nécessitait de faire appel à un automaticien pour développer
un protocole distinct… Souligne Giorgio Lipari, responsable
GTC. Bref, trop de difficulté pour gérer des zones !
Nous avons alors réalisé un développement ad oc,
sur OPC, capable de communiquer vers les couches basses, dans le cadre
d’une GTC d’intégrateur, à la fois centralisée,
et autonome en cas de coupure de réseau. »
La BnF dispose aujourd’hui d’une supervision centralisée
sur un seul superviseur pour les 5 sites géographiques de la BnF.
« Nous avons réussi à jouer la carte de la centralisation,
tout en laissant à chaque site son autonomie. Ainsi, une coupure
de réseau entre sites ne perturbe pas la marche de chacun d’eux.
Les automates n’intégrant pas de gestion horaire, mais uniquement
un compteur, il nous a fallut développer une interface ad oc avec
une gestion de l’éclairage. »
L’installation comporte 250 automates dotés de bibliothèques
de fonction HVAC et de 350 régulateurs numériques. «
Aujourd’hui nous assurons avec le système de GTB une gestion
de l’éclairage relativement facile d’utilisation pour
les opérateurs en charge de l’exploitation. Cela a permis
à la BNF de réaliser d’importantes économies
d’électricité. »
Un back-bone doublé assure une liaison entre les différents
sites distants. « Il y a là une réelle évolution,
car nous sommes passé d’un réseau propriétaire
dédié uniquement à la GTC, à un réseau
mutualisé afin de pouvoir gérer les systèmes et les
équipements avec une aisance de communication entre VLAN.
»
Pour l’application GTC, intervient une couche OPC qui relie l’ensemble
des sites et des systèmes, avec des natures d’équipements
et d’automates différentes (Bacnet, Profibus, Lon…).
Hormis le système de sécurité incendie (SSI), l’ensemble
des systèmes communiquent entre eux en interaction avec la GTC.
La GTC est gérée par 25 serveurs avec une base de données
centralisée pour l’ensemble des sites (accès, alarme,
métiers…) et 1 500 synoptiques.
(Extrait d’une intervention lors de la journée
d’information et de débats « L’automatisation
des installations tertiaires » du 18 mars 2010)
GESTION TECHNIQUE DU BATIMENT
Le rôle grandissant du systémier
Le système de GTB a aujourd’hui un fort impact dans le bâtiment,
avec une dimension “système“ toujours plus importante.
« De plus en plus, la dimension propriétaire des GTB
est en train d’évoluer, tandis que les intégrateurs
de systèmes se font une place, explique Serge Le Men, Newron
System. Il y a donc aujourd’hui une véritable problématique
d’intégration à prendre en compte. »
En 1990, la GTB s’est dissociée de la GTC, pas assez adaptée
aux problématiques du bâtiment. En 2000, TCP/IP a vraiment
révolutionné le monde de la GTB, en apportant la possibilité
d’une convergence entre protocoles, c’est-à-dire en
créant un vecteur commun d’échange d’informations.
D’où les protocoles Lon sur IP, Bacnet sur IP, KNX sur IP…
De quoi remonter des informations au travers de la couche DCOM d’OPC.
En parallèle, il est apparu dans les CCTP une plus forte demande
de souplesse de la gestion des installations, en mutualisant des capteurs
par exemple sur des inter-lots techniques. Tout cela s’associe donc
à une problématique système. En 2008 : arrivée
de la directive performance énergétique, avec une problématique
énergétique sans cesse plus importante… A partir de
2015, avec le concept de Smart Grid, la GTB sera le point d’accès
global du bâtiment. Ainsi, chaque bâtiment producteur d’énergie
sera en lien permanent avec le réseau de distribution d’électricité.
« Face à ces évolutions, dans le bâtiment,
apparaît de plus en plus le métier d’ingénieur
système ou d’intégrateur système. Ces professionnels
sont aujourd’hui capables de sélectionner des matériels
de différents offreurs pour donner naissance à un véritable
système. »
Dans les milieux de gestion technique du bâtiment appliqués
au tertiaire, il y a eu ces 10 dernières années un large
processus de standardisation des protocoles. Aujourd’hui, dans le
secteur du bâtiment, 3 protocoles sont principalement mis en œuvre
: Lonworks (influence nord-américaine, principalement autour de
problématiques de régulation et HVAC), KNX (influence allemande,
plutôt initié par le secteur de l’électricité)
et Bacnet (influence nord-américaine, métaprotocole d’un
niveau supérieur aux protocoles de terrain, autour des problématiques
HVAC).
« Actuellement, un poste de gestion technique dans le bâtiment
est souvent sous utilisé, voire non-utilisé, et même
non-spécifié en phase de projet ! Il est capital de penser
à l’usage du bâtiment. Car un poste de conduite permet
d’accroître le niveau de confort, réduire les coûts
d’exploitation, rendre plus souple l’installation en matière
de reconfiguration… C’est un formidable outil ! »
Aujourd’hui, la connaissance des grands protocoles standards de
la GTB permet d’appréhender une solution hétérogène
et multiprotocolaire ouverte.
(Extrait d’une intervention lors de la journée
d’information et de débats « L’automatisation
des installations tertiaires » du 18 mars 2010)
USINE NUMERIQUE
L’usine numérique facteur l’innovation et de
collaboration
Quels sont les atouts de l’usine numérique ? A quoi sert-elle
? Au-delà des enjeux technologiques, l’usine numérique
permet capitaliser le savoir-faire, de créer des passerelles entre
métiers et de déployer l’innovation dans l’entreprise.
A quoi peut bien servir l’usine numérique (UN) ? Yves Coze,
vice-président Sales Delmia (Dassault Systèmes) : «
L’usine numérique permet de savoir comment fabriquer
un produit, où le fabriquer au sein de l’entreprise étendue
et avec quels partenaires. Elle permet surtout d’optimiser la production.
Si la plupart des entreprises n’ont pas attendu l’arrivées
des outils de simulation numérique pour fabriquer des produits.
Il s’agit donc de faire mieux encore. Objectif : pouvoir planifier,
concevoir et simuler afin de valider dans un monde virtuel comment la
fabrication se déroulera dans le monde réel. »
Cette définition est certes réductrice, mais il est important
au sein de l’entreprise de capitaliser sur la propriété
intellectuelle, afin de mieux la partager. Au-delà de la modélisation
du processus et des moyens mis en œuvre, il est également
important de valider et de transférer le fruit des simulations
vers le monde réel. Globalement, l’objectif et de concevoir
“bien“ du premier coup. C’est là un des grands
enjeux visés et reste un challenge pour bon nombre d’entreprises.
Pour aboutir à cela, il est nécessaire d’établir
une passerelle entre les concepteurs du produit et ceux qui vont le fabriquer.
« Au lieu de pouvoir valider la “fabricabilité“
d’un produit dans un monde réel, avec l’aide de prototypes
par exemple, on cherche à utiliser les outils d’UN et de
simulation afin de valider dans un monde virtuel l’ensemble des
problématiques de fabrication très en amont. Car une modification
apportée à un produit coûte cher. En revanche, il
est encore relativement facile de procéder à cette modification
au stade du virtuel. On intervient donc principalement sur le coût
de revient, sur le temps de démarrage de la production et notamment
sur le temps de montée en charge. »
L’UN est un facteur d’innovation, dans le sens d’une
facilité à faire des actions différentes et mieux.
« Dans le monde industriel, il y a beaucoup d’innovation
à apporter, à la fois en matière de capitalisation
du savoir-faire, mais également dans le partage de ce savoir-faire.
Quant à la notion de collaboration, il est important de pouvoir
démarrer la phase d’industrialisation beaucoup plus tôt
dans le cycle de développement du produit et ne pas attendre que
le bureau d’étude est totalement terminé sa mission
pour commencer. Pour cela, il convient de mettre en place une véritable
plate-forme collaborative entre des personnes de métiers et de
départements différents. Aujourd’hui, ce point constitue
le principal obstacle ! Une importante conduite du changement reste à
mener. Par exemple, au niveau du bureau des méthodes ou simplement
de la production, il existe certes une grande expérience, mais
les acteurs son peu enclins à utiliser de nouvelles technologies.
Reste à surmonter certaines barrières psychologiques…
»
Etre plus efficace, passe par l’anticipation et donc par la planification.
La plupart des entreprises, ont des difficultés à anticiper.
Des études très précises montrent que prendre le
temps de planifier les actions, permet de gagner en efficacité
! En Allemagne ou au Japon, des acteurs de très haut niveau en
charge du planning. « Ce n’est pas vraiment le cas en
France. » Mieux planifier permet aussi d’aboutir à
des produits de meilleure qualité. L’incidence est donc triple
: coût, temps, qualité.
En fonction du nombre de produit et du type de variantes, l’UN permet
de planifier la charge et d’effectuer un pré équilibrage
les postes de travail afin que la ligne soit la plus productive possible.
Par ailleurs, la puissance des représentations 3D permet d’échanger
des informations sans pour autant être un spécialiste de
bureau d’études ou des méthodes.
(Extrait d’une intervention lors de la journée
d’information et de débats « L’usine numérique
: le mariage entre réel et virtuel » du 25 novembre 2010)
Entendu...
Glanez ici plusieurs infos, idées ou points
de vue à la minute ! Top chrono…
Obsolescence : 2 approches et 2 points de vue
Tout d’abord 2 approches :
- Par la norme CEI 62402 : « Un produit est dit “obsolète“
lorsqu’il n’est plus disponible, quel qu’en soit le
motif ».
- Par la norme Afnor NF X60-012 : « Un produit est dit “obsolète“
lorsqu’il n’est plus utilisé, ou qu’il est désuet.
»
Et ensuite 2 points de vue :
- Celui du fournisseur : « C’est le résultat d’un
changement dans l’usage d’un produit, suite à une évolution
de la technologie, de la réglementation, du comportement des utilisateurs….
La production est interrompue et le produit disparaît : obsolescence
subie. »
Ou bien : « L’obsolescence est programmée par le
fournisseur lui-même pour promouvoir des produits nouveaux, accroître
les parts de marché et les ventes... »
- Celui de l’utilisateur : « Le risque ne tient pas au caractère
désuet du produit, s’il remplit sa mission, mais plutôt
à sa conséquence qui est son absence sur le marché
ou l’impossibilité de le maintenir. »
(Extrait de l’introduction à la journée
d’information et de débats « Comment garantir la pérennité
d’une installation automatisée » du 10 juin 2010)
Obsolescence : adieu filières industrielles !
EDF n’est pas aujourd’hui d’une taille suffisamment
importante pour pérenniser une filière technologique et
s’assurer ainsi la pérennité de composants. Aux Etats-Unis,
il y a bien eu une tentative de le faire à l’échelle
de quelques entreprises mais sans pour autant y arriver. C’est pour
dire… Il faut bien comprends et accepter le fait que les filières
technologiques soient aujourd’hui menées par les marchés
grand public. A un tel point que dans quelques années, les industriels
n’auront plus vraiment de technologies qui leur seront propres !
(Extrait de l’introduction à la journée
d’information et de débats « Comment garantir la pérennité
d’une installation automatisée » du 10 juin 2010)
L'usine numérique : remède contre la délocalisation
?
Yves Coze, vice-président sales Delmia (Dassault Systèmes)
: « Force est de constater aujourd’hui que notre tissu
industriel européen est en train de se délocaliser. Dan
ce contexte, conserver des emplois industriels en France, c’est
aussi continuer à assurer le futur de celles et ceux qui s’orientent
vers des carrières d’ingénieurs. Tel est le challenge
actuel ! Nous avons pourtant la possibilité de réduire considérablement
les coûts, au travers des outils de l’usine numérique,
en phase avec une conduite du changement !
Ainsi, Bombardier a pu réduire les espaces occupés sur site
de production de 30 %. Dassault Aviation a pu réduire sur certains
programmes, ses coûts d’outillage de plus de 50 % ! Airbus
a réduit ses temps d’assemblage de plus de 40 %. En ce qui
concerne la simulation de planification des temps de maintenance dans
le secteur du nucléaire, on s’aperçoit que réduire
d’une journée l’arrêt d’une tranche permet
de gagner plus d’1 M$ ! Dans le secteur automobile, Daimler a quant
à lui gagner 40 % du temps de planification d’un nouveau
véhicule… Les gains pour l’entreprise sont énormes
! De quoi nous permettre en Europe de l’ouest, de rivaliser avec
nos concurrents asiatiques. Pourtant…et malgré un coût
de main-d’œuvre très bas, ce sont les industriels chinois
et indiens qui investissent le plus dans les outils de l’usine numérique
! »
(Extrait d’une intervention lors de la journée
d’information et de débats « L’usine numérique
: le mariage entre réel et virtuel » du 25 novembre 2010)
Du coté des labos...
UNIVERSITE TECHNOLOGIQUE DE TROYES
Surveillance, sûreté et sécurité des
grands systèmes
Le groupement d’intérêt scientifique 3SGS, basé
à l’UTT, renforce et de développe une communauté
multidisciplinaire dans le domaine de la surveillance, de la sûreté
et de la sécurité des grands systèmes, afin de lui
donner une visibilité aussi bien nationale qu'internationale.
La thématique "Surveillance, sûreté et sécurité
des grands systèmes" est aujourd'hui fortement présente
à tous niveaux, en particulier européen et national. Elle
est relative à toutes grandes installations, infrastructures ou
organisation, qu'elles soient publiques ou privées. Il apparaît
cependant que les structures de recherche publiques ou privées
abordent actuellement cette thématique sous des angles différents
et de façon dispersée. Cette dispersion s'explique entre
autres par la nature fortement multidisciplinaire du domaine. Le rassemblement
de ces structures et des industriels concernés est à coup
sûr la meilleure réponse que l'on puisse envisager afin que
la France joue un rôle de premier plan dans le développement
mondial de cette thématique importante en pleine émergence.
L'objectif général du groupement d’intérêt
scientifique (GIS) 3SGS est de renforcer et de développer une communauté
multidisciplinaire dans le domaine de la surveillance, de la sûreté
et de la sécurité des grands systèmes, afin de lui
donner une visibilité aussi bien nationale qu'internationale. Pour
ce faire, le GIS 3SGS fédérera des développements
scientifiques multidisciplinaires en une approche méthodologique
pouvant s'appliquer à des domaines différents (énergie,
transports, réseaux, systèmes de systèmes…).
Parmi les projets :
- COSMOS I et II : Conception et Observation de Systèmes à
MOdes multiples de fonctionnement Sûrs ;
-l DEPRADEM 1 et 2 : Modélisasion de la Dégradation et du
Pronostic pour l'Aide à la Décision de Maintenance ;
- FD2S : Fusion de Données pour la Supervision d’un Système
complexe : application aux systèmes de transport guidés
;
- SOMAIR : Contribution de l’interface “Système Homme/Machine“
pour une analyse intégrée des risques.
(www.gis-3sgs.fr)
Nouveau...et intéressant !
RESEAUX RELATIONNELS
Le club AUTOMATION a crée un groupe sur LinkedIn
Pour prolonger les débats sur le net, connectez-vous sur le réseau
de relations professionnelles LindekIn.
LinkedIn compte parmi les plus grands réseaux de relations professionnelles.
Il est souvent cité comme le “Facebook” des professionnels
et se présente à l'image de Xing à l’échelle
européenne et de Viadeo, plutôt franco-français.
Le Club Automation vient d'y créer son "groupe". Pourquoi
? Simplement parce qu’un tel portail apporte une visibilité
accrue parmi les professionnels et permet aux membres du groupe de mener
des discussions restreintes.
Vous avez dû recevoir de la part du club AUTOMATION, des invitations
à vous inscrire sur LinkedIn et à rejoindre ce groupe. Nous
vous encourageons vivement à le faire. Si vous n’avez pas
reçu cette invitation, ou si vous avez perdu le message en question,
il est cependant aisé de se connecter à ce groupe après
vous être inscrit (gratuitement et sans effets secondaires de type
“spam”). Mode d’emploi :
- Connectez-vous sur LinkedIn (www.linkedin.com) ;
- Dans la partie supérieure de l’affichage, sélectionnez
"Search Groups" (au lieu de “Search People") ;
-Tapez : Club Automation ;
- Il ne vous reste plus qu’à suivre les indications…
PEDAGOGIE SUR LE WEB
L’encyclopédie du net s’ouvre au contrôle
industriel
Le club AUTOMATION sur Wikipédia ou une action pédagogique
sans caractère commercial…
Toujours dans la mouvance, le club AUTOMATION a récemment émis
une proposition de page web sur le contrôle industriel dans Wikipédia.
L’encyclopédie du net explique bien des domaines technologiques
et scientifiques et donne des éclairages sur des organismes et
des entreprises de tous secteurs. Alors pourquoi pas sur le club AUTOMATION
qui demeure évidemment sans buts lucratifs ?
Nous vous invitons alors à faire un saut sur les pages en ligne.
Merci aux internautes “bénévoles” qui viendront
enrichir la nouvelle rubrique “contrôle industriel”.
Pour voir les pages sur wikipédia : tapez dans un moteur de recherche
“wiki club automation”.
A LIRE LE SOIR AU COIN DU PROCESS
Voici quatre ouvrages concernant le contrôle industriel
(les auteurs étant membres du club AUTOMATION)
- Régulation Industrielle, Instrumentation industrielle, Sécurisation
des architectures informatiques et Systèmes de transport intelligents.
- Régulation Industrielle
Cet ouvrage présente de façon cohérente et structurée
les outils de modélisation et d'analyse, ainsi que les méthodes
et les architectures de commande nécessaires pour aborder les systèmes
de régulation (par Emmanuel Godoy et all. / ouvrage collectif).
Ed. Dunod/Usine Nouvelle, 544 pages, 2007 (http://www.dunod.com).
- Instrumentation industrielle
Cet ouvrage propose une approche pratique et concrète pour choisir,
commander, installer et entretenir les matériels d'instrumentation
en les adaptant au processus et aux environnements climatique et industriel.
Spécification et installation des capteurs et des vannes de régulation
(par Michel Grout et Patrick Salaün).
Ed. Dunod/Usine Nouvelle, 560 pages, 2009, 2e édition (http://www.dunod.com)
- Sécurisation des architectures informatiques
Ce livre est basé sur l’expérience de personnes qui
sont pleinement impliquées dans la réalisation (conception,
vérification et validation), la mise en sécurité
(analyse de sécurité : AMDEC, APR, ..) et l’évaluation
de système critique. L’implication des industriels permet
de présenter des exemples concrets et réels (A380, ARIANE,
METEOR) de fournir des informations utiles inédites (photos, schéma
d’architecture, exemple réel…). Le contexte réglementaire
est important, c’est pourquoi il est identifié et les contraintes
imposées sont présentées. (Sous la direction de Jean-Louis
Boulanger)
Ed. Lavoisier (http://www.lavoisier.fr) - 416 pages - Juin 2009
- Systèmes de transport intelligents
Ce livre est le premier ouvrage a traiter des "Systèmes de
Transport Intelligents" (ITS). Cet ouvrage présente dans une
première partie, une synthèse très utile de ce qu’on
appelle aujourd’hui les Systèmes de Transport Intelligents
en examinant les aspects techniques, économiques et sociétaux.
La seconde partie présente les principaux travaux conduits par
le Centre de Robotique de Mines-ParisTech sur les dernières années,
en partenariat avec les entreprises, les pouvoirs publics et l’Europe.
(par Claude Laurgeau)
Ed Transvalor - les presses (http://www.ensmp.fr/Presses)
Agenda- évenements du club AUTOMATION
Attention changement de Lieu:
Les Salons du Relais – Hôtel KYRIAD
Cour d’Honneur de la Gare
de l’Est – 1er étage de la façade historique
Evolution
de nos journées en 2011
Nous avons
depuis 3 ans enregistrés (MP3) nos conférences et nos débats (disponible
sur un cédérom). Rappel: les débats(MP3) sont sur notre site WEB avec
accès réservé aux participants.
Fin 2010 (journée sur l'usine numérique) nous avons testé une nouvelle
animation.
Une table ronde de 1h animée par un journaliste en fin de journée. Notre
journaliste regroupant les questions des participants pendant la journée.
Nous avons aussi limité à 4 conférenciers, pour laisser plus de
temps aux échanges (demande forte sur les enquêtes des participants récupérées
en fin de journée).
Maintenant nous allons faire des vidéos (séquence de 10 mn) des
différentes thématiques abordées pendant cette table ronde de 1h.
La bande annonce de cette table ronde sera visualisable pour la promotion
de notre club sur notre site WEB (tout internaute).
Les vidéos thématiques seront dans l'espace privatif réservé aux participants
de la journée (avec les MP3 des 4 débats).
L'ensemble de la journée sera disponible sur DVD (payant pour tous).
Jeudi 31 mars 2011
- Journée d’informations et de débats
Apport
de l’automatisation dans la gestion énergétique.
C'est d'autant de facettes auxquelles nos intervenants (Producteur d'énergie,
Utilisateur, Constructeur, Consultant) aborderont lors de 4 conférences
et une table ronde animée par un journaliste
(club AUTOMATION/Paris Gare
de l’Est)
Mardi 23 juin 2011-
Journée d’informations et de débats
Les
systèmes d'aide à la décision
Aide à l’Exploitation, MES, Aide, à la Décision, Gestion intelligente
des alarmes, Indicateurs, Tableaux de bord,…
Face aux flux d’informations sans cesse croissants, quels sont les outils
pour aider l’opérateur à piloter son usine ?
(club AUTOMATION/ Paris Gare de l’Est)
Jeudi 22 septembre
2011 - Journée d’informations et de débats
Améliorer
les performances par la modélisation des procédés
Que modéliser
? Avec quel niveau de détail ? Comment et quand utiliser ces modèles ?
Pour quel bénéfice ?
(club AUTOMATION/ Paris Gare de l’Est)
mardi 22 novembre 2011
- Journée d’informations et de débats
Conception
sûre des applications de contrôle-commande
Génération
automatique, simulation, vérification, test fonctionnel, ..., quelle(s)
méthode(s) privilégier ?
(club AUTOMATION/ Paris Gare de l’Est)
Pour être informé des
évolutions du programme,
inscrivez-vous
à la e-lettre du club AUTOMATION
Pour 2011, choisir une formule packagées !
La
gestion administrative de votre participation au club devient simple avec
les formules "PACK"
UNE SEULE COMMANDE
DE VOTRE PART POUR TOUTE L'ANNEE 2011 !
Au choix:
Pack Info (abonnement aux revues Mesures et Jautomatise
et les cédéroms de l'année)
Pack Perso (abonnement aux revues Mesures et Jautomatise
et choisir 2 journées)
Pack VIP (abonnement aux revues Mesures et Jautomatise
et participer aux 4 journées)
A la CARTE (Libre choix)
Remarque : Si vous êtes indisponible
pour une journée, vous pouvez proposé un remplaçant.
inscrivez-vous
pour 2011
Voir
les détails des différentes formules
Les actes du club
Vous n’y étiez pas ? Prenez le train en marche avec
les actes du club AUTOMATION
Retrouvez la totalité des actes des journées d’information-débats
sur cédéroms…
Depuis octobre 2007, les résumés des débats de nos
journées d’informations évoluent. A présent,
les débats en MP3
et les conférences sont accessibles sur notre site aux participants
des journées de l’année en cours .
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